dimanche 13 décembre 2015

La joueuse de go - Shan SA



Titre : La joueuse de go
Auteur : Shan Sa
Editeur : Grasset
Date d'impression : septembre 2001
ISBN : 2-246-61611-5
Prix éditeur : 19,50€
Pages : 350

Quatrième de couverture : 

Depuis 1931, le dernier empereur de Chine règne sans pouvoir sur la Mandchourie occupée par l’armée japonaise. Alors que l’aristocratie tente d’oublier dans de vaines distractions la guerre et ses cruautés, une lycéenne de seize ans joue au go. Place des Mille Vents, ses mains infaillibles manipulent les pions. Mélancolique mais fiévreuse, elle rêve d’un autre destin. « Le bonheur est un combat d’encerclement. » Sur le damier, elle bat tous ses prétendants.

Mais la joueuse ignore encore son adversaire de demain : un officier japonais dur comme le métal, à peine plus âgé qu’elle, dévoué à l’utopie impérialiste. Ils s’affrontent, ils s’aiment, sans un geste, jusqu’au bout tandis que la Chine vacille sous les coups de l’envahisseur, qui tue, pille, torture.

La neige tombe. Les bannières d’un clan mandchou claquent au vent. Shan Sa laisse ses personnages si poignants mener la guerre comme au go. « Pourquoi cette violence insensée ? Comment mon peuple, cent fois supérieur en nombre, s’est-il laissé massacrer ? » demande l’auteur. Comment peut-on aimer son bourreau ?

Critique : 

Ce roman a reçu le prix Goncourt des Lycéens en 2001. Dans des chapitres courts, j’ai vu s’alterner les points de vue d’une Chinoise et d’un Japonais. A travers eux, je découvre une Mandchourie à feu et à sang. La joueuse de go est une adolescente qui connaîtra tous les affres de cet âge. Elle aimera, se fera une amie et connaitra la désillusion. Le japonais est jeune, mais il est un parfait soldat. Il est totalement dévoué à son pays. Tout évoluera et se transformera autour d’un goban de la Place des Mille Vents. Parfois, je me suis perdue, ne sachant plus tout à fait qui exprime son point de vue, jusqu’à ce qu’un détail me donne son identité. Car il n’y a pas de nom. Pendant tout le récit jusqu’au dernier chapitre, ils ne sont que les représentants de leur pays, deux naufragés pris dans l’Histoire. L’horreur et la tourmente qu’entraîne la guerre sont bien retranscrites. Ce récit est envoûtant !



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